En janvier 1962, l’AEJM (association pour l’éducation des jeunes mères) demande l’habilitation pour la création d’un service d’AEMO. Ce service s’installe à Montrouge avec 2 éducatrices à mi-temps. Le projet pédagogique précise que : « L’aide offerte aux mères mineures se situe à plusieurs niveaux : aide concrète pour l’aménagement de leur cadre de vie et celui de leur enfant, recherche d’un emploi, d’un logement, d’un placement nourricier, et aide psychologique en offrant une relation visant à leur permettre une réalisation d’elles-mêmes. Ce travail relationnel individualisé exige une formation continue ».
En 1973, suite au départ à la retraite de la directrice de l’AEJM, le président de cette association demande à Jean Claude Ferrand, directeur de l’association Vers La Vie d’assumer la Direction Générale de l’AEJM dans une perspective de fusion ultérieure des deux associations. Une extension de l’habilitation donne la possibilité de poursuivre une action éducative auprès des enfants des jeunes mères majeures qui ont encore besoin d’aide.
En 1976, à la demande des services de prévention de la DASS, une antenne du service s’implante à Colombes (rue Labouret où est implanté actuellement le SAU). En 1977, les associations AEJM et Vers La Vie fusionnent. En 1983, Liliane Wagner, assistante sociale à la COAE75 (devenue SIOAE75) devient directrice des deux structures.
« Les deux équipes ( 6 éducateurs dans chaque lieu) aidées d’un « éclairage » de type psychanalytique ont comme objectif de privilégier la relation éducative pour permettre , le mieux possible, la réinsertion sociale et professionnelle de ces jeunes mères , la recherche de la meilleure solution de prise en charge pour chaque enfant, et enfin de travailler avec les mères leur difficultés à être autonomes, ceci étant la conséquence de problèmes affectifs souvent très profonds. »
En juillet 1985, les 2 services se réunissent et s’installent à Sceaux. Cette réunification n’a en rien modifié le projet pédagogique, toutefois, le choix a été de maintenir deux équipes éducatives qui ont gardé leur autonomie de fonctionnement technique et qui peuvent s’enrichir mutuellement.
Après trente-deux ans passés à Sceaux, nous quittons cette belle maison le 14 décembre 2017.